Le 27/08, un rapport du groupe de réflexion du Parlement européen a été publié concernant les armes à feu fabriquées avec des imprimantes 3D.
Le document décrit l’évolution rapide de cette technologie : des premiers prototypes en plastique à injection unique, elle est passée en quelques années à des modèles semi-automatiques hybrides (comme le très connu FGC-9), progressant rapidement vers des produits de niveau industriel. Il souligne également la présence croissante de communautés en ligne qui partagent des conceptions, des instructions et des composants, permettant à des personnes sans compétences techniques de produire des armes à feu intraçables (armes fantômes).
Le rapport souligne en outre un vide réglementaire potentiel au niveau de l’UE par rapport aux pays tiers. Parmi les mesures possibles discutées à l’échelle internationale, citons l’introduction de restrictions logicielles dans les systèmes d’impression, l’inclusion d’identifiants uniques sur les articles produits et l’utilisation d’identifiants chimiques dans les filaments pour permettre la traçabilité. Ce sujet s’inscrit dans le cadre plus large du débat européen sur la prolifération illicite des armes légères et de petit calibre et sera probablement abordé dans le cadre de la prochaine révision de la directive sur les armes à feu (directive 2021/555), ainsi que dans les diverses réunions internationales.